Vague à l'âme...
La
magie de Noël s’en est allée emportant avec elle mes espoirs d’une fête que j’aurais
voulu parfaite pour mes enfants.
Le temps de Noël représente une bulle dans
laquelle j’aime me lover avec les miens. Une petite bulle que je voudrais
suffisamment solide pour que les soucis quotidiens ne m’atteignent pas.
La
fatigue s’est emparé de moi depuis deux jours et ne me lâche pas sans que je
comprenne bien pourquoi. Point de réveillon pour nous, deux simples mais
copieux déjeuners familiaux les 24 &
25 auprès de notre famille proche.
Tout juste une petite veillée autour d’un verre de lait et d’un panettone* passée à fredonner quelques chants de Noël pour que le barbu apporte les présents tant espérés non sans avoir pris soin au préalable de lui laisser une part de ce gâteau qui m’est si cher de par mes origines.
Hier matin, j'avais démonté le sapin en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, emballé,
rangé dans les cartons, comme un dégoût d’une chose que l’on aurait adorée mais
dont on aurait trop longtemps abusée. La guirlande électrique avait été
sacrifiée, pas le courage de la démêler. Même le stollen acheté en deux exemplaires n'a plus la saveur qu'il avait la semaine passée.
Hier
après-midi, je m’étais assoupie quand je me réveillai en sursaut me demandant l’espace
de quelques fractions de secondes qui j'étais, où j'étais, me rappelant presqu'aussitôt, qu’un Noël encore était passé et qu’Aînée, à 5 ans, n’y croirait bientôt plus, que Cadette allait
avoir 3 ans en 2010 alors que je garde pourtant encore bien présent dans ma chair
le souvenir si tendre de sa naissance...
Je m’étais réveillée brusquement de
cette langueur dans laquelle Noël m’avait plongée comme pour mieux prendre
conscience du temps filant, fuyant entre mes mains.
Je
faisais ce triste constat que je fais depuis si longtemps que mes filles mises
à part, je ne mène pas la vie que je souhaitais... Disons plutôt que je n’ai
pas l’emploi que je souhaitais mais m’en suis-je seulement donné les moyens ?
Ces réveils brutaux ne m’étaient plus arrivés depuis plusieurs années... Je suis là à écrire ces lignes dans la pénombre de mon bureau, j’entends les rires cristallins de mes filles et leur père qui leur demande de se calmer alors que moi, je trouve ces éclats si beaux... Se dessine malgré moi un sourire sur mes lèvres... Ces rires sont comme un rappel à l’ordre des moyens à leur donner pour affronter l’existence, moyens que l’on m’a refusés et que je n’ai pas su m’octroyer....
*
Merci à Laurence pour l’info si elle repasse ici, j’en ai
trouvé dans mon magasin habituel et si l’emballage était beau le goût n’était
malheureusement pas fameux. Je retiens donc le tuyau pour l’année prochaine.