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Les pieds dans l'herbe
28 décembre 2009

Vague à l'âme...

La magie de Noël s’en est allée emportant avec elle mes espoirs d’une fête que j’aurais voulu parfaite pour mes enfants.

Le temps de Noël représente une bulle dans laquelle j’aime me lover avec les miens. Une petite bulle que je voudrais suffisamment solide pour que les soucis quotidiens ne m’atteignent pas.

La fatigue s’est emparé de moi depuis deux jours et ne me lâche pas sans que je comprenne bien pourquoi. Point de réveillon pour nous, deux simples mais copieux  déjeuners familiaux les 24 & 25 auprès de notre famille proche.

Tout juste une petite veillée autour d’un verre de lait et d’un panettone* passée  à fredonner quelques chants de Noël pour que le barbu apporte les présents tant espérés non sans avoir pris soin au préalable de lui laisser une part de ce gâteau qui m’est si cher de par mes origines.


Hier matin, j'avais démonté le sapin en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, emballé, rangé dans les cartons, comme un dégoût d’une chose que l’on aurait adorée mais dont on aurait trop longtemps abusée. La guirlande électrique avait été sacrifiée, pas le courage de la démêler. Même le stollen acheté en deux exemplaires n'a plus la saveur qu'il avait la semaine passée.

Hier après-midi, je m’étais assoupie quand je me réveillai en sursaut me demandant l’espace de quelques fractions de secondes qui j'étais, où j'étais, me rappelant presqu'aussitôt, qu’un Noël encore était passé et qu’Aînée, à 5 ans, n’y croirait bientôt plus, que Cadette allait avoir 3 ans en 2010 alors que je garde pourtant encore bien présent dans ma chair le souvenir si tendre de sa naissance...


Je m’étais réveillée brusquement de cette langueur dans laquelle Noël m’avait plongée comme pour mieux prendre conscience du temps filant, fuyant entre mes mains.

Je faisais ce triste constat que je fais depuis si longtemps que mes filles mises à part, je ne mène pas la vie que je souhaitais... Disons plutôt que je n’ai pas l’emploi que je souhaitais mais m’en suis-je seulement donné les moyens ?

Ces réveils brutaux ne m’étaient plus arrivés depuis plusieurs années... Je suis là à écrire ces lignes dans la pénombre de mon bureau, j’entends les rires cristallins de mes filles et leur père qui leur demande de se calmer alors que moi, je trouve ces éclats si beaux... Se dessine malgré moi un sourire sur mes lèvres... Ces rires sont comme un rappel à l’ordre des moyens à leur donner pour affronter l’existence, moyens que l’on m’a refusés et que je n’ai pas su m’octroyer....

91133720

 

 














* Merci à Laurence pour l’info si elle repasse ici, j’en ai trouvé dans mon magasin habituel et si l’emballage était beau le goût n’était malheureusement pas fameux. Je retiens donc le tuyau pour l’année prochaine.

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Commentaires
B
Texte poignant...<br /> Ce sursaut est le bienvenu n'est-ce pas ? A toi de voir dans quelle mesure tu souhaites modifier le cours de ton existence et ce que tu peux garder sans en souffrir.<br /> La vie se construit à chaque instant, n'en perds pas une miette.<br /> A très bientôt, mes meilleurs voeux !!!
B
Je comprends, car moi aussi je ne mène pas la vie que je voudrais, plus exactement je n'ai pas l'emploi que je voudrais.<br /> Et moi, c'est de ma faute , pur une grande part, et vu mon age (pus de 50 ans ) ça ne s arrangera pus.<br /> <br /> J'ai pleuré, pleuré, j'en ai voulu au monde entier, des mois (voire deux /trois ans), et puis.... peu à peu , la résignation est venue.<br /> Peut être à tort.<br /> La joie de vivre, primitive, quasi injustifiée , est revenue aussi, je ne sais pourquoi ni comment (enfin, je n'ai jamais, comme vous, manqué de me réjouir de chaque "petit bonheur").<br /> <br /> En effet, assistante de direction pendant plus de 20 ans, après un déménagement -non souhaité - pour raisons familiales en province, une longue traversée du désert s en est suivie. Depuis plusieurs années je survis difficilement en faisant des ménages, et de l'aide aux personnes âgées. <br /> Lamentable. <br /> Oh , il n'y a pas de sot métier,et j'aime sincérement mes petites mamies, mais , je peine , je peine. L'argent est rare à la maison. Mais je n ai pu faire mieux.<br /> <br /> Puisque vous êtes encore jeune j'espère que vous pourrez faire évoluer les choses dans le domaine professionnel, à votre avantage, et selon vos désirs.<br /> <br /> Que ce soit la réalisation de 2010<br /> bonne année
Les pieds dans l'herbe
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