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Les pieds dans l'herbe
11 février 2010

Neige, etc. ...

    La neige était déjà tombée la veille. Elle est retombée ce matin, de gros flocons ont recouvert d’un beau tapis blanc la nature environnante. Les deux petites chaises sur lesquelles les filles s'étaient hissées pour mieux contempler le spectacle étaient restées là. Signes de leur curiosité et de leur émerveillement jamais taris par ce qui commencerait presque à devenir une habitude.
    A l’instar de Marion, j’aurais aimé invoquer le printemps mais ce doux tapis et cette blancheur éclatante m’avaient envoûtée ce matin alors que je descendais au village acheter quelques provisions. Les courses du supermarché attendraient un jour de plus.
    Je regardais mes pas fouler ce tapis encore vierge à cette heure matinale. Seuls quelques écureuils vivant dans le petit bois situé en contrebas de notre maison avaient foulé et glissé sur le tapis.
   
Fait notable par rapport au temps de décembre ou janvier, j’avais entendu chanter les oiseaux. Il me semblait que les fois précédentes, seul le silence blanc m’avait enveloppée. Signe du temps qui passe et de ce printemps qui finira bien par arriver et auquel l’hiver, espérons-le, donnera plus de luminosité.

   
Dans le bourg, beaucoup avaient de nouveau laissé la voiture au garage pour faire confiance à leurs jambes qui avaient peu de risque de défaillir. On s’arrêtait, on discutait, appréciant la neige, à défaut d’aller skier sur les pistes, c’est elle qui venait à nous. Il était décidé que nous avions de la chance finalement !
   
La boucherie commençait à s’emplir un peu et j’écoutais les conversations échangées avec l’accent d’ici très prononcé et les expressions caractéristiques qu’Aînée reprend beaucoup trop souvent à son compte, ce qui m’amuse et m’agace à la fois.
   
   
Je regrettais qu’elle ne fût pas avec moi ce matin. Mais « la neige c’est joli mais je n’aime pas quand il neige ». Verdict sans appel.
   
J’enviais cette maman que je croisai, se promenant avec ses deux enfants et ses deux chiens. Tout le monde était resté au chaud ce matin et les commerces alimentaires n’acceptent pas nos compagnons à 4 pattes de toute façon. Je promis en rentrant à ma compagne à 4 pattes, très déçue de ne pas être de la promenade du matin, que nous irions l’après-midi.


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Commentaires
F
Merci pour ton message. Si tu repasses par ici, je n'ai pas dit les choses en ces termes mais plutôt que la société actuelle telle qu'elle est ne mérite pas qu'on sacrifie le temps que l'on peut passer avec nos enfants. Quand j'ai pris un congé parental je n'ai pas raisonné en termes pécuniaires ou de retraite mais uniquement par rapport au bien-être de mes enfants. <br /> Et non, les retraites je n'y crois pas et mettre de l'argent de côté ça n'est pas facile pour tout le monde.<br /> Après tu décris un autre aspect qui est tout à fait réel et regrettable pour les femmes, ça on ne peut pas le nier et c'est justement là que le bât blesse, c'est qu'on ne laisse que peu de choix aux femmes.
L
Je me permets de te répondre sur ton blog au sujet d'Elisabeth Badinter et de la place des femmes dans la société. J'ai 35 ans et trois enfants. Je travaille à plein temps. Je suis mariée. Je trouve qu'il est un peu facile de dire que de toute façon, nous n'aurons pas de retraite, alors pourquoi ne pas prendre un congé parental? Si, nous aurons quand même, un peu, des retraites, et de toute façon, nous pouvons mettre de l'argent de côté. Ma belle-mère s'est arrêtée cinq ans pour élever ses deux fils et voilà, elle n'aura jamais de retraite complète; son ex-mari, parti avec une plus jeune, lui, a sa retraite complète. Elle galère, lui pas. Ou plutôt, elle a retrouvé un homme fortuné qui l'aide beaucoup. C'est ça, être une femme? C'est être condamnée à ça? Je vois mes amis, je vais au cinéma et je dégage du temps pour mes enfants. <br /> Je me souviens d'une émission de Cffe sur l'alimentation des personnes âgées; une nutritionniste expliquait que les femmes âgées étaient souvent isolées (je schématise) car elles avaient de toutes petites retraites et pouvaient difficilement inviter, aller au restaurant avec quelqu'un... Curieusement, alors qu'elles avaient cuisiné toute leur vie pour leurs familles, elles mangeaient plutôt moins bien que les hommes du même âge, qui avaient plus de finances... Il faut penser à tout ça!
Les pieds dans l'herbe
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